De nombreuses recherches scientifiques récentes ont prouvé les effets néfastes de la pollution sonore et turbidique sur les mammifères marins, les poissons et les céphalopodes.
Pollution sonore
La plupart des animaux marins se servent du son pour communiquer, se nourrir, se reproduire ou se repérer. L’exposition continue à des sources de bruit anthropique intenses et/ou continues constitue un facteur d’appauvrissement majeur de la faune marine.
Or, du fait des activités humaines, l'intensité sonore de certains fonds marins a augmenté de près de 20 décibels ces 50 dernières années, soit une augmentation de la pression acoustique d’un facteur 100.
Pollution turbidique
En mer ou dans un cours d’eau, les particules en suspension se sédimentent naturellement mais elles peuvent être mises/remises en suspension par l’action de la nature et de l’homme.
Ces particules fines en suspension peuvent favoriser le relargage des polluants et métaux qu’elles contiennent, ces éléments une fois libérés peuvent atteindre des taux mortels pour la faune et la flore marines.
De plus les particules en suspension bloquent la pénétration de la lumière impactant ainsi directement la flore bentique.
Enfin la présence de particules fines modifie la capacité de filtration des bivalves et des espèces pélagiques. Les jeunes de ces espèces, et par extension la survie de ces espèces sur les sites impactés sont particulièrement menacés par ce type de pollution.
Ce phénomène de bioaccumulation nécessite un contrôle constant de la qualité de l’eau et des sédiments marins. Les zones portuaires sont particulièrement concernées par ces pollutions et doivent faire l’objet d’une attention toute particulière.